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(Blogmensgo, blog gay du 19 mars 2018) Le Territoire du Nord a validé, le 13 mars 2018, un amendement à sa législation sur l’adoption des enfants qui autorise désormais les couples homos à adopter sans restrictions. Dans ce territoire, tout couple souhaitant adopter devait précédemment être marié depuis au moins deux ans. La promulgation de cet amendement – présenté au Parlement en 2017 et soutenu par toutes les formations politiques – signifie que les couples gays et lesbiens peuvent adopter des enfants dans tous les États et territoires de l’Australie. Le Territoire du Nord restait en effet le dernier espace d’Australie à interdire aux couples LGBT d’adopter des enfants.
Les couples de même sexe pouvaient déjà obtenir le statut de famille d’accueil dans l’ensemble de l’Australie, quel que soit leur lieu de résidence, y compris dans le Territoire du Nord. Maintenant, les couples homos et hétéros peuvent adopter des enfants quel que soit leur statut matrimonial.
Les pouvoirs publics reconnaissent ipso facto que l’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas le respect d’un quelconque statut administratif, mais bien la garantie de trouver un foyer et des parents stables, aimants et sécurisants.
Il reste néanmoins plusieurs éléments de discrimination anti-LGBT à supprimer dans le Territoire du Nord comme dans le reste de l’Australie. L’une de ces discriminations concerne les sanctions pénales infligées aux gays en raison de leur homosexualité. Les associations LGBT demandent que ces condamnations soient effacées des casiers judiciaires et qu’elles soient indemnisées, fût-ce d’une manière symbolique.
Le Premier ministre fédéral, Malcolm Turnbull, refuse par ailleurs de légiférer sur l’interdiction des thérapies de conversion, en prétextant que cela relève des prérogatives des États et territoires australiens. Malgré la légalisation du mariage gay en Australie en décembre 2017, il existe encore des établissements scolaires, des officines et des « psychothérapeutes » qui – le plus souvent sous couvert de religion et d’une manière clandestine – pratiquent ou incitent à pratiquer ces thérapies de conversion.
Même le programme national pour la santé mentale – dont les missions incluent pourtant la prévention du suicide et la lutte contre les discriminations – reste muet au sujet des thérapies de conversion.
L’État du Victoria réclame, pour l’instant en vain, une loi fédérale ou une politique nationale volontariste afin de lutter contre ces prétendues thérapies. Martin Foley, ministre du Victoria chargé de la Santé mentale, affirme que Malcolm Turnbull préfère prendre un selfie avec la chanteuse américaine Cher à la Gay Pride de Sydney plutôt que prendre les décisions de santé publique indispensables.
En attendant que le gouvernement fédéral agisse, le Victoria a confié des pouvoirs d’enquête et de sanction – mais sans effet rétroactif – aux services administratifs chargés de la santé et concernant toute personne physique ou morale qui traite l’homosexualité comme une pathologie.
Philca / MensGo