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(Blogmensgo, blog gay du 20 juillet 2018) Les progrès en vue d’une éradication du sida à l’horizon 2030 sont réels, « mais ces progrès sont inégaux et fragiles ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général des Nations unies, le 13 juillet 2018, en présentant un rapport intitulé « Mettre la lutte contre le sida au service de la réforme de l’Organisation des Nations unies et de la santé mondiale » (FR | EN), que complète une synthèse de l’Onusida mise à jour en 2018 (EN | FR).
Autrement dit, les efforts de riposte au VIH doivent être intensifiés sur l’ensemble de la planète, même dans les zones où l’on observe des progrès, y compris et surtout chez les catégories de population les plus exposées ou stigmatisées, en particulier chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les femmes transgenres, comme l’atteste ce graphique.
Cela présuppose d’intensifier la riposte sanitaire, c’est-à-dire de l’amplifier, de mieux la cibler et de mieux la financer. Selon l’Onusida, il manque 7 milliards de dollars pour financer la riposte au sida conformément aux objectifs annoncés.
On recensait 1 million de morts imputables au sida en 2016, soit un tiers de moins qu’en 2010. En juin 2017, quelque 20,9 millions de personnes séropositives étaient sous traitement antirétroviral, soit presque trois fois plus qu’en 2010, mais 15,8 millions de séropos n’avaient pas accès aux soins nécessaires. Ces chiffres suscitent à la fois l’espoir (trois fois plus de personnes soignées et un tiers de décès en moins) et le pessimisme (près de la moitié des séropos n’ont pas accès aux antirétroviraux).
Le nombre de nouvelles infections au VIH est lui aussi en régression, mais seulement de 18 % entre 2010 et 2016. On recensait encore 1,8 million de nouvelles infections en 2016, soit plus du triple de l’objectif officiel de réduction à 500.000 cas par an.
Non seulement il faut intensifier la lutte dans les zones les plus contaminées, mais il ne faut pas non plus se satisfaire de chiffres moins mauvais qu’ailleurs, note aussi le rapport de l’ONU :
Dans les régions à faible prévalence, la plupart des cas d’infection à VIH concernent les populations-clés – les usagers de drogues injectables, les travailleurs du sexe, les transgenres, les détenus, les homosexuels et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes – et leurs partenaires sexuels. Dans les régions autres que l’Afrique subsaharienne, les populations-clés et leurs partenaires sexuels ont représenté 80 % des nouvelles infections à VIH en 2015. Même dans cette région, ils ont compté pour environ 25 % des nouvelles infections en 2015, d’où l’importance de leur donner accès aux services [de dépistage et de soins].
Le rapport émet six recommandations majeures pour une meilleure riposte au VIH/sida, dont celles-ci :
La remise du rapport de l’ONU sur le sida intervenait une dizaine de jours avant le début du 22e congrès international sur le sida (AIDS 2018), qui se tient du 23 au 27 juillet 2018 à Amsterdam, aux Pays-Bas.
(Attention, seul le site officiel du congrès www.aids2018.org est habilité à facturer quoi que ce soit.)
Ça parlera de quoi ? De tout ceci…
… et de beaucoup d’autres choses.
Comme chaque année en pareille occasion, l’association Aidsmap offre une couverture gratuite de l’événement, sur le web et à travers des bulletins diffusés chaque jour pendant la durée du congrès, dont ils rapporteront les éléments les plus saillants.
(Aidsmap ne facture rien, mais accepte les dons.)
À noter qu’Aidsmap diffusera les bulletins quotidiens en cinq langues au choix (français, anglais, espagnol, portugais, russe) par courrier électronique après inscription gratuite.
Notons aussi que cette année, plusieurs conférences estampillées AIDS 2018 seront diffusées en streaming.
Philca / MensGo