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(Blogmensgo, blog gay du 9 avril 2019) Jill Burgess a épousé, le 30 mars 2019, sa compagne Kim avec qui elle vivait en couple depuis vingt et un ans. La future jeune mariée a préparé l’événement en utilisant une appli iOS et Android conçue par elle-même. Cette appli, intitulée Yess, répertorie tous les fournisseurs et prestataires de services désireux de travailler avec la communauté LGBTQIA. Bien pratique pour trouver des professionnels qui travaillent sans discriminer. Oui mais… Yess n’est disponible qu’en Australie. Ailleurs, c’est Noo – du moins pour l’instant.
Yess signifie yes-services, autrement dit des prestataires qui disent oui sans discriminer. L’appli se télécharge et s’utilise gratuitement sur smartphone ou tablette. Au 8 avril 2019, elle référençait 80 professionnels désireux de travailler avec la communauté LGBTQIA. Mais uniquement en Australie, où l’appli vient d’être lancée à titre officiel. Et avec pour l’instant une surreprésentation de la région de Central Coast, en Nouvelle-Galles-du-Sud, où Jill Burgess réside et s’est mariée.
Concrètement, l’appli Yess référence des pros dans 22 métiers ou catégories d’activité, du pâtissier au loueur de voitures, de la fleuriste à la bijoutière, ou encore de l’aubergiste à la personne qui célèbre un office religieux. On peut y rechercher des pros friendly pour tout type d’événement, qu’il s’agisse d’un mariage ou d’un anniversaire, d’un repas en famille ou d’un voyage en croisière, d’un conseil financier ou d’un recours à la procréation médicalement assistée (PMA).
Si l’appli reste entièrement gratuite pour les particuliers, elle facture les professionnels à chaque fois qu’une personne les contacte, que ce soit pour obtenir des renseignements ou passer une commande. Mais avec trois modalités bien spécifiques :
Pour éviter de payer une commission chaque fois que quelqu’un leur demande un renseignement ou un tarif sans y donner suite, les fournisseurs et prestataires peuvent – et sont encouragés à – indiquer le maximum de renseignements utiles sur leur fiche, par exemple des fourchettes de prix, des graphiques, des photos, des vidéos, etc. L’inscription, la fiche et son contenu ne sont pas facturés ; seul est donc facturable le premier contact avec une même personne inscrite.
Du côté de la clientèle, l’inscription, l’utilisation de l’appli Yess et la mise en relation avec les pros sont entièrement gratuites. Une validation de l’inscription est toutefois nécessaire, afin d’éviter les abus et les mauvaises plaisanteries.
La fondatrice de Yess mise sur la dimension virale de son appli, en s’appuyant d’une part sur les réseaux sociaux (notamment Facebook et Instagram), d’autre part sur les commentaires – intégrés à l’appli – des personnes qui recourent à tel fournisseur ou prestataire.
Commentaire. L’appli Yess n’en est qu’à ses balbutiements, avec seulement 80 pros référencés sur toute l’Australie. La FAQ ne mentionne pas non plus le nombre de particuliers qui ont téléchargé l’appli ou qui l’ont déjà utilisée. On ne saurait donc en tirer des conclusions sur le succès ultérieur de cette initiative.
L’idée d’une telle appli me plaît bien, et pas seulement pour une contrée aussi lointaine que l’Australie. Cela revient à créer, sous une forme interactive, une liste blanche de fournisseurs et de prestataires de services sinon militants, à tout le moins friendly. Il me semble plus productif de saluer le travail d’un professionnel friendly que de se battre au tribunal contre un professionnel ouvertement homophobe. Car en définitive, la lutte pour l’égalité des droits se jouera aussi sur le terrain de l’économie et du commerce.
Philca / MensGo