(Blogmensgo, 21 octobre 2010) L’élection de Mister Gay Europe en 2010 a été annulée et le palmarès sera proclamé en 2011 à l’occasion de l’élection de Mister Gay World à Manille, annonce l’organisateur des deux événements, Eric Butter, dans un communiqué daté du 17 octobre 2010 et reçu le lendemain par courriel. Les personnes ayant acheté leur place et leur billet d’avion pour la cérémonie du 23 octobre seront remboursées.

L’annulation est due à la défection du Grand Hôtel Kempinski de Genève, qui devait abriter la soirée électorale du 23 octobre, mais qui a brutalement retiré son parrainage en invoquant des réservations hôtelières en nombre insuffisant.

Le titre de Mister Gay Europe 2010 sera attribué le 14 mars 2011. Si un candidat européen (un délégué, selon la terminologie officielle) est élu Mr Gay World à Manille, c’est le deuxième Européen du palmarès qui sera désigné Mister Gay Europe 2010. Si un non-Européen obtient la couronne mondiale, c’est le premier Européen du palmarès qui sera nommé Mister Gay Europe 2010. À titre dérogatoire, les candidats en lice pour le millésime européen 2010 participeront tous à l’élection de 2011 aux Philippines.

Sergio Lara, élu Mister Gay Europe 2009, conservera par conséquent son trophée plus longtemps que prévu. Cela ne devrait pas déplaire à Carlos Carzam, dont les pronostics étaient à l’opposé des miens sur notre blog en espagnol BlogMensGo.es.

Philca / MensGo
(via communiqué de Mr Gay Europe daté du 17 octobre 2010)

(Blogmensgo, 18 octobre 2010) C’est à Marseille qu’aura lieu l’édition 2013 de l’EuroPride. Préférée à celle de Tel-Aviv, la candidature phocéenne élimine ipso facto celle de Montpellier, qui briguait l’EuroPride 2014.

Les instances LGBT marseillaises ne semblent guère enthousiasmés par une telle nouvelle. Il est vrai qu’à Marseille s’affrontent deux camps assez antagonistes. C’est un ancien responsable de la Lesbian & Gay Pride marseillaise, Jean-Marc Astor, qui pilotait la candidature de Marseille à l’EuroPride 2013. Or, sa structure a été dépossédée en 2010 de la parade LGBT phocéenne sur la base de critères éthiques. L’association Tous&Go, qui organise désormais la Gay Pride « officielle », préfère donc ne pas crier victoire.
(Sur le différend entre l’ancien et l’actuel organisateur officiels de la Gay Pride à Marseille, lire l’article qui me sert de source et aussi l’article très circonstancié de Yagg.)

Commentaire. Il ne fait aucun doute que l’EuroPride attirera plus de monde à Marseille en 2013 qu’à Varsovie en 2010 (cf. notre article du 19 juillet 2010). On peut en revanche se demander si l’EuroPride marseillaise elle déplacera autant les foules qu’à Rome en 2011, pourtant terre propice à l’homophobie, et surtout qu’à Londres en 2012.

Philca / MensGo
(via Têtu du 14 octobre 2010)

(Blogmensgo, 16 septembre 2010) La première édition du salon ExpoGays se tiendra, du 15 au 17 octobre 2010, dans le palais des congrès de la ville andalouse de Torremolinos, à quelques kilomètres de Málaga. Organisé par la centrale de réservation touristique espagnole ReservasGays (et aussi la française ReserveGay), le salon s’adresse à la fois aux professionnels (voyagistes, collectivités locales, etc.) et aux particuliers – de préférence une clientèle aisée voire fortunée.

Les quelque 180 stands accueilleront 10 000 visiteurs, selon les estimations des organisateurs. Le salon ExpoGays se veut un salon du tourisme, de la culture et des affaires. Il permettra certes d’y nouer des contacts entre exposants et visiteurs, mais aussi d’y traiter des affaires et signer des contrats entre exposants. Il s’agira aussi, pour certains exposants (entreprises, municipalités et autres collectivités) d’y afficher son adhésion aux valeurs de la communauté LGBT.

Les secteurs couverts par la manifestation sont aussi vastes qu’un annuaire professionnel. Outre les activités relatives au tourisme, qui semblent être le cœur de cible d’ExpoGays, les organisateurs attendent des exposants dans des secteurs aussi divers que les compagnies d’assurances, les centres médicaux, la beauté, la mode, les accessoires, le monde associatif, la restauration… Même la chanson et les échecs sont inscrits au programme, à travers respectivement le festival de la chanson Gayvisión et le premier championnat d’Europe d’échecs gay.

Le salon se veut aussi une grande réunion de célibataires (sortez couverts !) et de cinéphiles (à l’occasion d’un festival de cinéma). ExpoGays servira en outre de prétexte au salon de l’automobile Autos Gays.

Philca / MensGo
(via AFP du 15 septembre 2010)

(Blogmensgo, 3 septembre 2010) Ce soir vendredi 3 septembre 2010, à 20 heures, sur la place du Trocadéro, à Paris, aura lieu un kiss-in contre l’homophobie. L’événement vise à manifester contre l’homophobie en général, et en particulier contre la pendaison que l’Iran promet à Ebrahim Hamidi, 18 ans, au prétexte qu’il serait homosexuel.

Tous les explications sont données la page Facebook du kiss-in. Précisons que ce kiss-in est réservé… à tout le monde, quels que soient l’âge, le sexe et l’orientation sexuelle des participants. Il s’agit d’embrasser, à 20 heures pétantes, son/sa partenaire du moment ou toute personne trouvée sur place pour la circonstance.

L’objectif de ce « kiss-in d’urgence » n’a rien d’exhibitionniste. Les participants chercheront juste à montrer l’inanité des lois et jugements homophobes, tout en faisant monter la pression en direction de l’Iran, comme le font de nombreuses voix à travers le monde, afin de faire libérer Ebrahim Hamidi dans délai ni conditions préalables.

Outre les habituelles déclarations politiques et diplomatiques, la pression internationale se manifeste dans cette affaire par le truchement d’une vingtaine d’écrivains d’expression française emmenés par les « têtes de gondole » Philippe Besson et Gilles Leroy. Parmi les personnalités de cette liste que j’apprécie tout particulièrement, il y a l’éditeur Paul Otchakowsky-Laurens (le fameux POL des éditions du même nom !) et l’écrivain Arnaud Cathrine.
On peut également signer une pétition en ligne (et en anglais) réclamant la libération du jeune Ebrahim Hamidi.

Philca / MensGo
(via Têtu du 2 septembre 2010)

(Blogmensgo, 2 août 2010) Barcelone ayant éteint les lampions de ses Championnats d’Europe d’athlétisme, les médias vont enfin pouvoir se concentrer sur les Gay Games, qui se déroulent à Cologne jusqu’au 7 août 2010. La ville allemande, célèbre pour l’eau de toilette éponyme, aura déjà attiré 25 000 personnes dans son RhineEnergie Stadium, à l’occasion d’une mémorable cérémonie d’ouverture.

Les Gay Games de Cologne incluent des épreuves d’athlétisme, bien sûr, mais aussi des disciplines aussi diverses que le water-polo ou le culturisme, les échecs ou la natation. Et contrairement à Barcelone, le déploiement de drapeaux nationaux sera infiniment moins visible – malgré la participation de 70 pays à Cologne – que la débauche de drapeaux arc-en-ciel. Le porte-drapeau de la manifestation n’est autre que l’Australien Matthew Mitcham, champion olympique de plongeon.

Au-delà de l’événement sportif, il n’est pas inintéressant d’en découvrir quelques à-côtés en lisant cet article de Slate.fr daté du 1^er août 2010. On y apprendra comment son nés les Gay Games et comment le gouvernement français – d’une façon certes modique et symbolique – soutient les athlètes français qui représentent l’Hexagone à Cologne.

Philca / MensGo