(Blogmensgo, 22 juin 2009) Retour sur une info de la semaine dernière. Le Parlement lituanien (Seimas) a adopté, le 16 juin 2009, un projet de loi interdisant toute information publique destinée aux mineurs et concernant les relations homosexuelles, bisexuelles ou polygames.
Le texte complète et modifie la loi sur la protection des mineurs ; il s’applique à toute information susceptible d’atteindre des mineurs, en particulier à travers les médias ou les établissements scolaires. Ainsi le Seimas met-il sur le même plan l’évocation de relations homosexuelles ou bisexuelles, l’incitation au suicide, la diffusion de scènes de violence psychique ou physique, ou encore la diffusion d’images de cadavres ou de corps mutilés.
Sur les 74 députés présents, le projet de loi a obtenu 67 voix pour, 3 voix contre et 4 abstentions.
« En adoptant ce projet de loi, le Seimas a renforcé la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle des personnes », a déclaré Amnesty International en demandant que le texte soit expurgé de ses dispositions homophobes.
Commentaire. Peu importe la colère que l’on peut ressentir à l’encontre de cette loi. Là n’est pas le problème. La véritable conséquence de ce plébiscite anti-LGBT est qu’il fragilise encore plus la population la plus fragile, celle des adolescents, dont l’extrême sensation d’isolement lorsqu’ils découvrent leur sexualité les prédispose plus que d’autres à la tentation du suicide. Faudra-t-il compter les morts pour que les députés lituaniens comprennent leur erreur ?
Philca / MensGo
(via Le Point du 16 juin et Amnesty International du 17 juin 2009)